Fanny Wegscheider (BFM Paris) :
« Cette campagne parisienne est pleine de surprises »

Depuis le mois de septembre, Fanny Wegscheider présente Capitale2020 sur BFM Paris en partenariat avec Le Parisien. Et en ce début d’année, la journaliste a le vent en poupe puisqu’elle vient de présenter ses 1ers JTs sur BFMTV et sera aux côtés de Ruth Elkrief et Apolline de Malherbe pour le débat de l’entre-deux tours des municipales le 18 mars sur BFMTV. De là à dire que c’est une saison Capitale pour la suite de sa carrière, il n’y a qu’un pas. Entretien.

A quelques encablures de l’échéance électorale, que retirez-vous de cette saison à la tête de cette Capitale2020 ?

A titre personnel c’était un challenge d’animer cette émission. Avant la rentrée, il était évident que la saison de BFM Paris allait être marquée par les élections municipales, ça a donc été flatteur que ma direction me propose de présenter Capitale2020. Nous sommes alors partis de zéro. Il a fallu construire la trame de l’émission pour en faire surtout une émission accessible à tous et pas seulement proposer 1h de politique. Nous sommes sur une chaîne locale et nous traitons des sujets du quotidien. Moi même, je ne suis pas éditorialiste politique, je fais mon métier de journaliste en interrogeant les invités sur les préoccupations des électeurs franciliens. Nous avons donc cherché à présenter les candidats et leurs personnalité. Ce qui est d’autant plus intéressant puisque les candidats ne se présentent plus sous l’étiquette de partis, mais de mouvements, ou comme sur des sujets comme l’écologie, ils intègrent tous cette thématique. Avec des rubriques comme le quiz nous avons testé leur humour. Nous avons affiné au fil des semaines et nous nous adaptons comme pour l’organisation du débat des portes-parole le 27 février dernier.

Nous n’avons pas vu les candidats principaux aux municipales de Paris à Capitale 2020…

Nous avons évidemment sollicité tous les candidats à la mairie de Paris dès le début de l’émission. Mais les agendas sont parfois difficilement compatibles avec certains, surtout pour une émission programmée le jeudi à 18h. Benjamin Griveaux a par exemple annulé sa venue à plusieurs reprises. Quant à Agnès Buzyn, elle venait tout juste de prendre sa succession et devait probablement se concentrer sur ses 4 courtes semaines de campagne. Le matin, c’est généralement plus simple. Preuve en est leur participation ces jours-ci aux matinales semaine et week-end de BFM Paris.

 Au jeu du quiz de connaissance de la vie parisienne, Cédric Villani s’est pris les pieds dans le tapis, et cela s’est vu sur TMC (Quotidien), C8 (TPMP), et même NRJ (Cauet). Mais est il plus à déplorer que le candidat ne connaisse pas bien le PSG ou que cela soit la seule chose qui ait été relevée par les médias ?.

Ce quiz se veut bon enfant avant tout comme un petit moment de détente pour connaître les candidats. Il y a des invités qui ont très bien joué le jeu, comme Cédric Villani. Il a participé de bon coeur. Il n’aurait pas dû se prétendre fan du PSG, ce qui lui a valu cette reprise par les médias. Il n’y avait aucune volonté de notre part de piéger l’invité.

Quel regard portez-vous sur cette campagne qui a connu un rebondissement de poids avec le désistement du candidat Griveaux ?

Cette campagne parisienne est pleine de surprises. On pourrait croire à un scénario de fiction ! Ça a commencé avec la candidature dissidente de Cédric Villani, qui concourrait initialement à l’investiture LaREM face à Benjamin Griveaux. Son refus de la main tendue du président Macron, qui souhaitait le voir rentrer dans le rang, puis son exclusion du parti au pouvoir a marqué un premier tournant dans la campagne. Quant à la divulgation de cette vidéo et de ces messages intimes concernant Benjamin Griveaux, c’était tout simplement inimaginable. Un vrai coup de théâtre ! Sans parler du personnage sulfureux de Piotr Pavlenski, par qui l’affaire a éclaté. Des rebondissements accablants mais qui ont aussi participé à mettre plus en lumière le scrutin dans la capitale. Pas toujours pour le meilleur.

Fanny Wegscheider sur le plateau de Capitale2020 sur BFM Paris - crédit photo : ©BFMParis

Depuis janvier, la politique a gagné un peu plus BFM Paris avec plusieurs débats, dont celui des portes-paroles que vous avez animé. Un galop d’essai avant le débat d’entre-deux tours du 18 mars sur BFMTV ?

Dans « Bonsoir Paris » nous avons mis en place une série de débats thématiques le lundi et le mercredi. Avec Tanguy de Lanlay, pendant 30 minutes, nous avons abordé les sujets préoccupant les franciliens, de la mobilité au logement par exemple. Le débat des portes-parole a été en effet un bon training avant ce rendez-vous du 18 mars sur BFMTV où je serai aux côtés de Ruth Elkrief et Apolline de Malherbe. Un trio de femmes face, peut être au vu des derniers sondages, à d’autres femmes, ça change !

Vous avez reçu Audrey Pulvar dans Capitale2020 et vous allez collaborer avec Ruth Elkrief et Apolline de Malherbe. Ce doit être assez stimulant de côtoyer de telles pointures du journalisme politique ?

Quand j’ai reçu Audrey Pulvar, c’était au tout début de Capitale2020, et l’émission n’était pas encore rodée et moi non plus ! Pour moi qui la suivais à la télévision quand elle était journaliste, j’avoue que c’était un peu intimidant de l’interviewer. Il y avait une double pression de recevoir Audrey Pulvar et de l’interviewer dans le sens où elle connaît tous les codes et parfaitement mon propre rôle. Il ne fallait pas qu’elle retourne l’émission. Si c’était à refaire, maintenant après plusieurs numéros de Capitale2020 à mon actif, je pense que je pourrais la titiller un peu plus.

Concernant Apolline de Malherbe et Ruth Elkrief, je les ai croisées quelques fois dans les couloirs ou loges maquillage de l’Altice Campus, mais autrement, nous ne nous connaissons pas plus que ça. Dans la perspective de ce débat, la pression est différente puisqu’elles sont « de la maison ». Cette collaboration sera une opportunité pour moi d’apprendre beaucoup avec elles et de progresser plus vite. C’est une vraie chance !

Benjamin Dubois et Fanny Wegscheider au Non-Stop sur BFMTV

Vous venez de présenter vos premiers JTs sur BFMTV. Comment vous y êtes vous préparée ?

Je n’ai pas eu beaucoup de temps de préparation car tout s’est fait en une dizaine de jours. La direction de BFMTV a souhaité que je fasse un peu de présentation sur la chaîne et m’a notamment proposé les dates du samedi 29 février et du dimanche 1er mars. J’ai été assez surprise mais j’ai accepté. Ensuite, le samedi 22 février, j’ai suivi une une session d’observation auprès de Sandra Gandoin et Gaël Giordana, les deux journalistes-présentateurs de la session de ce jour. Mais ce jour-là, la configuration était particulière puisqu’il s’agissait d’une spéciale Salon de l’Agriculture, avec pas mal d’invités en plateau et non pas une session classique de JTs. Finalement cela m’a bien servi parce que le samedi 29 février, avec Benjamin Dubois, nous avons pris l’antenne dans cette configuration spéciale suite à la conférence de presse du ministre de la Santé sur le coronavirus. Un peu plus tard dans l’après-midi, le Premier ministre annonçait le recours au 49-3 à l’assemblée nationale…

Et quels sentiments gardez-vous de cette 1ère ?

Durant la première heure, il m’a fallu trouver mes marques, j’étais un peu déstabilisée. C’est une gestion du direct à une autre échelle que celle de BFM Paris, un autre studio et puis cette succession d’invités en plateau à gérer… Mais je me suis assez vite sentie plus à l’aise, car Benjamin Dubois et toute l’équipe sont adorables. Je me suis sentie épaulée en plateau. Le dimanche l’exercice était différent puisque nous étions dans la configuration classique du Non-Stop avec 4h de JTs en direct, c’est de l’endurance ! Par rapport à BFM Paris, c’est une autre échelle, avec des sujets nationaux et internationaux, cela m’a rappelé mes JTs sur VoxAfrica. Je renouvellerais cette expérience sur BFMTV avec plaisir !

Justement question endurance, vous vous prépariez à participer au marathon de Paris le 5 avril prochain…mais annulé. Comment vous êtes vous lancée dans cette aventure ?

Il y a plusieurs années, je courais beaucoup et j’avais participé à des courses comme La Parisienne, le Paris-Versailles, le Paris-Saint-Germain-en-Laye, les 20 kilomètres de Paris ou le semi-marathon de Paris, mais je ne suis jamais allée au-delà du semi-marathon. A Noël, j’ai eu en cadeau un dossard pour le marathon de Paris qui devait se dérouler le 5 avril. Du coup, un ami athlète nous a proposé un programme de 12 semaines d’entraînement depuis le début du mois de janvier avec des trainings 3 fois par semaine. Il fallait bien ça pour me donner toutes les chances d’aller au bout de cette épreuve. Je parle au passé car on a appris jeudi le report de la course à octobre prochain à cause du coronavirus ! Mais j’ai décidé de poursuivre mon entraînement. Un peu plus light dans un premier temps et je m’y remettrai intensément les 12 dernières semaines !

Capitale2020 aura t-elle droit à son spin-of Régionales2021 la saison prochaine ?

Peut-être ! Le sujet n’a pas été abordé pour le moment, mais vu ce que l’on a initié sur le champ politique avec Capitale2020 ça paraît assez pertinent. On verra bien !

Un dernier mot pour la fin ?

J’espère que le PSG ira plus loin que l’an dernier en Ligue des Champions ! (rires)

Retrouvez « Bonsoir Paris » du lundi au jeudi de 18h à minuit et Capitale2020 chaque jeudi à 18h (rediffusion à 20h).

Merci Fanny !

crédit photo : ©BFMParis

par Damien D., le 4 mars 2020.