Fanny Wegscheider (BFM Paris) : « Nous faisons du local et du serviciel, nous devons rester proches des intérêts des téléspectateurs »

Depuis septembre 2018, Fanny Wegscheider et Tanguy de Lanlay accueillent les téléspectateurs franciliens dans la bonne humeur avec « Bonsoir Paris » sur BFM Paris de 18h à minuit du lundi au jeudi. Actualités, culture, trafic… « Bonsoir Paris » a déjà trouvé son public. Fanny Wegscheider, qui n’en est pas à son coup d’essai en matière de chaînes régionales, est revenue pour TéléSphère sur son parcours et cette nouvelle aventure sur BFM Paris.

Fanny, commençons par votre parcours. Quel est il ?

A la base, j’ai un parcours plutôt scientifique. J’ai un Bac S, puis j’ai suivi des études en économie et j’ai fini diplômée d’une école de commerce. J’ai commencé ma carrière dans le secteur du bâtiment et de l’immobilier. Pendant plusieurs années, j’ai été responsable de projets immobiliers du côté de Nice. J’ai ensuite été débauchée par une grande entreprise du recrutement à Paris qui recherchait des opérationnels pour sa division  BTP et immobilier. Comme consultante, si la partie recrutement était intéressante, l’aspect commercial et le démarchage me plaisait beaucoup moins. Avec la crise de 2008, c’était devenu très dur de trouver des clients. Ce n’était plus ce que j’avais envie de faire….

Comment en êtes-vous venue au journalisme et à la télévision alors ?

J’ai décidé de faire un bilan de compétences, et au bout de quelques mois et par le plus grand des hasards, cela m’a conduit vers le journalisme ! J’avais besoin d’être sur le terrain, comme lorsque j’étais responsable de projets immobiliers à vérifier l’avancée des chantiers, et de rencontrer des gens. Ainsi, cela m’a mené vers le métier de JRI [ndlr : journaliste reporter d’images]. J’ai donc fait une école de journalisme et obtenu un master. Puis j’ai fait des stages et j’ai rejoint une télé locale, à Montreuil, TVM Est-Parisien comme JRI. Je couvrais des  événements et je traitais de sujets culturels sur le terrain. Comme TVM était une petite structure, j’ai été propulsée en plateau comme chroniqueuse culture, puis présentatrice de ma propre émission. Depuis lors, je n’ai quasiment plus cessé de faire de l’antenne !

Et d’une chaîne locale, vous avez pris un virage international sur VoxAfrica ?

Après TVM Est-parisien, j’ai été pigiste au desk à M6 pendant un an, avant d’être débauchée par VoxAfrica, une chaîne d’informations bilingue français-anglais basée à Londres. J’ai passé trois ans là-bas de 2014 à 2017. J’y ai d’abord présenté le journal d’infos continentales quotidien. Puis, la direction de la chaîne a décidé de mettre en place une matinale que j’ai présenté pendant deux saisons avec Adjé Kouakou. Au menu, il y avait de l’info, du divertissement, des invités, des chroniqueurs et de l’interaction avec les téléspectateurs d’Afrique et même du monde entier ! Cela s’appelait « Barao Africa » qui veut dire « Bonjour l’Afrique » en Sango la langue de la République centrafricaine…et aussi de ma mère. Malheureusement l’émission a dû s’arrêter parce que la chaîne n’avait plus les moyens de poursuivre.

Et comment avez-vous rejoint BFM Paris ?

Après l’arrêt de « Barao Africa », j’ai été réaffectée aux JTs sur VoxAfrica et c’est alors que la chaîne ViaGrandParis m’a contactée à l’occasion du lancement de leur réseau de chaînes régionales pour y présenter les JT et un module de matinale. J’ai accepté le défi, quitté Londres et retrouvé Paris ! Au bout d’un an, BFM Paris est venue me chercher, pour là aussi traiter d’info régionale avec une dimension servicielle. La chaîne ayant plus de moyens, et devant l’opportunité de m’épanouir professionnellement, je n’ai pas hésité longtemps !

Les téléspectateurs franciliens vous retrouvent depuis septembre de 18h à minuit du lundi au jeudi aux côtés de Tanguy de Lanlay dans « Bonsoir Paris ». C’est un beau challenge de lancer un nouveau programme !

Oui ! La tranche du soir n’existait pas, c’est une création et un défi comme je les aime ! Il y a tout à construire de A à Z et en plus on est assez libre dans l’équipe rédactionnelle pour tester des choses, lancer de nouvelles rubriques…

Info, trafic, météo, culture… « Bonsoir Paris » est bâtie sur-mesure pour les Franciliens.

C’est le cahier des charges ! De l’actualité, surtout de l’information, et beaucoup de services, c’est l’ADN de BFM Paris, et « Bonsoir Paris » s’y inscrit logiquement. Et depuis quelques mois, nous proposons de nouvelles choses grâce à nos nouveaux locaux et nouveaux studios avec un petit coin cosy où nous pouvons recevoir des invités et sortir du cadre un peu formel du plateau.

« C’est très enthousiasmant de travailler dans cette ambiance et ça se voit à l’écran. »

La bonne humeur est aussi l’un des ingrédients de « Bonsoir Paris ». Votre duo avec Tanguy a vite fonctionné ?

Cela s’est fait tout naturellement et on a tout de suite accroché quand on s’est rencontré seulement quelques semaines avant la rentrée. Nous avons du monter le programme ensemble, avec notre rédac chef et toute l’équipe. Nous avons vraiment de la chance sur ce créneau d’être entouré de gens sympa, entre 25 et 40 ans. C’est très enthousiasmant de travailler dans cette ambiance et ça se voit à l’écran. D’ailleurs, c’est un peu comme le tutoiement à l’antenne qui est venu naturellement alors que ce n’est pas fréquent en télévision. C’est aussi un peu la patte de « Bonsoir Paris ».

Le 31 décembre dernier, vous étiez sur les Champs-Élysées à l’occasion de la soirée spéciale du Nouvel An, conjointement diffusée sur BFM Paris et BFMTV. Comment avez-vous vécu cette soirée ?

C’était intéressant pour moi puisque venant d’arriver dans le groupe, je n’avais encore jamais travaillé avec BFMTV. De 18h à 21h, les deux chaînes BFMTV et BFM Paris avaient chacune leur programme. J’étais en direct sur les Champs-Élysées, avec nos reporters sur place et Thomas Pernette, qui remplaçait Tanguy, en plateau. Puis à partir de 21h les deux chaînes ont diffusé en simultané. Et là sur BFMTV, j’étais plus dans le rôle du reporter. C’était assez drôle de jouer ces deux rôles dans la même soirée. En plus, je n’avais jamais participé à un dispositif aussi important avec une cinquantaine de personnes mobilisée, deux drones…avec le spectacle par dessus le marché, c’était assez exceptionnel !

Début d’année oblige, que peut on vous souhaiter pour 2019 ?

Que l’on puisse asseoir notre audience à « Bonsoir Paris ». Que l’on puisse se développer et continuer à garder cette bonne humeur et ces bons retours des téléspectateurs qui nous confortent dans ce que l’on fait. Je croise les doigts pour que l’on continue d’avoir les moyens de faire notre travail dans cette bonne humeur qui nous plaît ainsi qu’aux téléspectateurs !

Merci beaucoup Fanny !

Par Damien D. le 20 janvier 2019