Karine de Ménoville : « Cette année a été placée sous le signe de l’équipe »

17 juillet, clap de fin de saison pour Première Edition, la matinale de BFM TV.  « Du sérieux sans se prendre au sérieux » voilà les clés de la réussite de cette matinale, bien emmenée par une fine équipe de journalistes. Le 21 juin dernier , nous dressions un premier bilan de cette saison 2008/2009 avec Karine de Ménonville.
Pour TéléSphère, Karine lève le secret-défense sur la rentrée…

Karine, que retenez-vous de cette saison aussi bien de l’émission en elle-même que de l’actualité ?

Bonjour ! Je regarde par dessus mon épaule et pas de doute cette année a été placée sous le signe de l’équipe. Septembre 2008, la machine était bien en place et puis on est monté en régime… Je ne vais pas revenir sur le talent de chacun. Il y a ceux que vous connaissez et puis tous les autres qui font le succès de l’émission. Côté actu, ce qui m’a marqué : l’espoir et le désespoir. L’espoir suscité par l’élection de Barack Obama, ce souffle qui a tout balayé. Mais aussi, tous les jours, la crise et le désespoir de tous ces gens qui perdent tout… Impossible de se blinder, de se cacher derrière des chiffres : ces gens ont des visages, des dizaines de nouveaux visages chaque jour.

C’est comme ça que je conçois ce métier tous les matins : rendre compte mais surtout se laisser toucher, être humain.

Votre objectif cette saison était d’installer une matinale sur BFM TV. Objectif atteint. Quel va être le challenge de la prochaine saison ?

Faire encore mieux ! Il ne faut jamais rêvasser dans ce métier même si c’est vrai qu’on peut faire des envieux, avec de jolis appels du pied pour faire la même chose ailleurs… Il y a de la concurrence : les historiques, comme les grandes chaînes généralistes, et puis les autres chaînes infos. Je suis certaine qu’elles veulent rebondir : à nous de rester sur nos gardes en conservant les acquis et en proposant des choses nouvelles.

Si la saison 2008/2009 a été celle de l’épanouissement, 2009-2010 sera-t elle celle de la consécration ?

La ‘consécration’, non je ne crois pas, ça a un côté un peu « trop ». On veut faire bien notre job, séduire encore plus de monde, leur prouver qu’on peut faire de l’info autrement. Les temps changent. Après, je veux garder mes fondamentaux : rester éthique, indépendante, humaine donc mais un brin décalée. Je garde le slogan : du sérieux sans se prendre au sérieux…

Que nous préparez-vous à la rentrée ?

Alors la date de rentrée est fixée au 24 août… Pour le contenu, je voudrais bien mais vous savez c’est la guerre ! Non, on va dire une saine concurrence… Ce qui est certain c’est qu’on veut aller plus loin en matière d’explications et de clés… Il y a une réelle volonté de ne pas survoler l’info, de ne pas être un robinet à images mais d’apporter un vrai plus. Attention, ça ne veut pas dire être partisan mais aller au delà de l’évènement ponctuel. Une crise politique dans un pays dont on ne parle jamais : ça nécessite d’aller plus loin. D’expliquer d’où vient le conflit, de revenir sur l’histoire de ce pays. C’est dans ce sens là qu’on veut aller.

Après une saison de matinale à se lever à 2h du mat’, le changement de rythme avec les vacances doit être le bienvenu ?

Il faut être honnête : ça va faire beaucoup de bien ! C’est un rythme exigeant que je pratique depuis longtemps (LCI, BFMTV… ). Ça va être un plaisir de me réveiller avec le jour… Le grand luxe ! Je pense que je vais même y prendre goût maintenant que Première Edition est un beau bébé de plus de 2 ans… J’ai une réelle envie de nouveau challenge et ça pourrait se réaliser très vite. Rendez-vous le 24 août pour être fixé et très bel été à vous…

Merci beaucoup Karine, et bonnes vacances !

 

par Damien D.

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