Samira Ibrahim sur le front associatif
avec l’AMREF et la Flamme Marie-Claire

Journaliste sur France Ô et Monte Carlo Doualiya, Samira Ibrahim est aussi une femme engagée, voire doublement engagée. En effet, depuis 3 ans déjà, elle a rejoint La Flamme Marie-Claire de Tina Kieffer qui aide à l’instruction des jeunes filles. Et, depuis peu, elle soutient une autre organisation, l’AMREF, la première ONG africaine de santé publique, pour laquelle elle s’est rendue au Sénégal du 18 au 21 mai dernier. Samira s’est confiée sur ses engagements et ses projets.

L’aventure AMREF commence en novembre 2014, lorsque Samira Ibrahim a co-présenté avec Patrick Poivre d’Arvor le Gala annuel de l’ONG. L’enjeu est d’importance puisqu’il s’agit de récolter des fonds pour soutenir les actions de l’organisation. « L’AMREF est la première ONG africaine de santé publique. C’était un challenge de présenter ce gala auquel participaient de nombreuses personnalités politiques et médiatiques. Et cela s’est très bien passé ! » déclare Samira. Cette expérience et son désir d’être utile pour les autres vont pousser la journaliste à aller plus loin avec l’AMREF « Les actions de l’ONG, la passion et la compétence de l’équipe m’ont donné envie d’aller voir comment ça se passait sur le terrain. Mais je ne pensais pas que cela irait si vite ! (rires) »

Ambassadrice de l’AMREF, à la rencontre des sages-femmes au Sénégal

Sitôt dit, presque sitôt fait ! Le 18 mai, Samira ibrahim et les autres ambassadrices de l’AMREF, des sages-femmes françaises mais aussi l’escrimeuse Laura Flessel et la comédienne Nadège Beausson-Diagne se sont envolées pour trois jours au Sénégal dans le cadre de l’opération Stand up for African Mothers . Elles sont allées à la rencontre des femmes sénégalaises, des sages-femmes formées par l’AMREF, jusque dans des villages reculés. « Il faut savoir qu’en Afrique ce sont près de 200 000 femmes qui meurent lors d’un accouchement faute de personnels formés pour les accompagner. L’AMREF forme des sages-femmes, qui en forment d’autres à leur tour et sauvent ainsi de nombreuses vies. L’action de l’ONG va aussi vers les jeunes filles pour les information sur la santé, la sexualité et les maladies sexuellement transmissibles » nous a t elle expliqué. De villages en centres médicaux, nos trois drôles de dames sont allées de rencontres avec les chefs de villages, à la découverte de situations parfois très dures. « Dans un centre médical, il y avait une jeune fille de 16 ans venue se faire avorter, avec les moyens du bord, sur un lit rouillé… et c’est déjà énorme de voir qu’elle était prise en charge car elles n’ont pas toutes cette chance. »

« Je suis revenue de cette expérience au Sénégal avec beaucoup d’énergie ! »

A la fois très touchée et émue par ce qu’elle a vécu sur place, Samira reste aussi admirative du travail acharné réalisé par l’AMREF sur le terrain. « Ils sont sincères, engagés et font de la vraie coopération. Dans tous les villages où nous sommes passées, il n’y a pas une personne qui n’a pas remercié l’AMREF ! » précise t elle. L’émotion a été grande sur place pour Samira et ses acolytes. Mais cette expérience lui a été bénéfique, pour elle même « A travers tout ce que je fais [ndlr : InvestigatiÔns sur France Ô] et ce que l’on voit dans l‘actualité, tout est très anxiogène entre la crise économique, le drame des migrants… Et là, durant tout ce voyage au Sénégal, j’ai ressenti plein de solidarité et d’humanité autour de moi. C’est comme si ma famille s’était agrandie, et ça m’a fait un bien fou ! » avoue t elle. Revenue en France, Samira Ibrahim n’a pas attendu longtemps avant de se retrouver de nouveau au soutien d’une autre action de solidarité : la Flamme Marie-Claire.


 

En images

Marraine de la Flamme Marie-Claire pour la 3è année consécutive

Si Samira s’est investie dans cette mission au Sénégal pour l’AMREF, au point de « se retrouver elle-même », c’est peut être grâce à son autre engagement associatif, auprès de la Flamme Marie-Claire « La Flamme Marie-Claire s’occupe des jeunes filles, c’est assez naturel que je me sois tournée vers les mères avec l’Amref. » Depuis maintenant trois ans, elle est l’une des marraines de cette action initiée et portée par Tina Kieffer qui aide à l’instruction des jeunes filles au Cambodge notamment. « Quand on m’a proposé d’être marraine de la Flamme Marie-Claire, je me suis sentie honorée. C’était même comme un cadeau parce que j’en avais envie. » Et l’on peut dire que cette action lui tient à cœur, notamment par rapport à son histoire personnelle. Son parcours ainsi que celui d’une dizaine d’autres femmes a d’ailleurs fait l’objet de l’ouvrage, dont le titre « Libres, insoumises et audacieuses » est suffisamment évocateur. « Je n’aurais pas eu la chance d’avoir la possibilité de vivre la vie que je mène sans instruction. En ayant travaillé dans les pays arabes et en Afrique, je peux vous dire que pour nous, les femmes, être instruites est notre seule arme ! C’est une arme qui sème la paix et qui construit. » nous a t elle déclaré.

« Pour nous, les femmes, être instruites est notre seule arme ! C’est une arme qui sème la paix et qui construit. »

Ainsi, Samira Ibrahim avec les autres marraines de la Flamme Marie-Claire, telles Karine de Ménonville, Nathalie Renoux, Claire Chazal et bien d’autres se sont réunies le 15 juin pour le lancement de l’édition 2015 de la Flamme Marie-Claire. Comme chaque année, le but est de financer l’instruction des jeunes filles au Cambodge, mais l’action va plus loin, en prenant en charge les familles. Et cela marche ! « Il y a tout un processus social, une solidarité incroyable. Et au fur de à mesure des années, on voit bien que ces actions ont un effet sur le terrain ! »

Ambassadrice pour l’AMREF, marraine de la Flamme Marie-Claire… et une journaliste avant tout

Que ce soit pour l’Amref ou la Flamme Marie-Claire, Samira Ibrahim ne compte pas en rester là dans son engagement « La prochaine étape pour moi sera d’aller au Cambodge et devenir la marraine d’une petite fille en prenant en charge sa scolarité. » Mais Samira est aussi une journaliste, alors elle nourrit des projets sur le plan documentaire pour mettre en lumière les actions de ces organisations et leurs impacts « Ces expériences me donnent une force et du sens à tout ce que je fais. J’aimerais faire un documentaire sur l’Amref et l’engagement de ces membres. Quant à la Flamme Marie-Claire, il y a aussi un documentaire à réaliser au Cambodge ! » Une belle matière pour son magazine InvestigatiÔns sur France Ô !

Beaucoup de beaux projets donc pour Samira Ibrahim, qui nous en a confié un autre, à plus long terme, qu’elle porterait elle-même « Mon rêve serait de créer une école dans un pays arabe, à l’image de ce qu’à permis de réaliser la Flamme Marie-Claire. J’ai besoin de m’engager pour ces causes. »

AMREF, La Flamme Marie-Claire, et vous croyez que c’est tout ? Eh bien non, Samira Ibrahim soutient également le Pasteurdon qui vient de lancer fin juin sa campagne 2015. Et chaque année, elle soutient le Sidaction.

Morale de cet article, chacun à son petit niveau peut faire quelque chose…

Avant de pouvoir découvrir les projets de reportages sur nos écrans, suivez Samira Ibrahim dans l’été d’investigatiÔns, chaque mercredi soir sur France Ô.

Bravo et bonne chance pour la suite Samira !

propos recueillis par Damien D., le 19 juin 2015.