Virginie Plaut : « L’idée est de vous emmener dans les coulisses de la Biennale de la danse »

Virginie Plaut à Lyon
Virginie Plaut à Lyon

Mercredi 26 septembre à 23h35, Virginie Plaut présente une émission spéciale dédiée à la Biennale de la danse de Lyon sur France 3 Rhône-Alpes. Une fenêtre ouverte pour le grand public sur la danse et cet événement culturel majeur. Virginie nous a dévoilé le programme.

Virginie, que va t-on découvrir dans cette émission ?

L’idée est de vous emmener dans les coulisses de la Biennale de la danse de Lyon, qui est un événement vraiment très important, à la fois pour le monde de la danse, et pour la région lyonnaise (au sens très large) et ses habitants. Tous les 2 ans, pendant 3 semaines, les plus grands chorégraphes et les meilleurs danseurs contemporains viennent à Lyon pour présenter leurs dernières œuvres. Donc on a voulu aller à la rencontre de ces artistes… pendant qu’ils répétaient, pendant qu’ils montaient leurs décors, juste avant leurs représentations.

« Ce sont vraiment des moments privilégiés avec des grandes stars du milieu, qui nous ont accordé beaucoup de temps. C’est très rare, on a eu beaucoup de chance ! »

Vous verrez par exemple Mourad Merzouki, l’un des plus grands chorégraphes de hip hop au monde, juste avant une représentation de sa dernière création, très spectaculaire, « Vertikal ». Il nous raconte ses doutes, ses difficultés. Ou Jérôme Bel, qui est un chorégraphe français vraiment ultra connu dans le monde entier, un personnage très fantasque, très drôle… on a pu passer 2h avec lui pendant l’une de ses dernières répétitions. Il nous explique pourquoi il choisit de transgresser les règles de la danse, en montrant ses œuvres dans une chapelle ou une vitrine de supermarché. Ou bien de faire appel à des danseurs amateurs ou des personnes handicapées plutôt qu’à des professionnels… Ou encore Yoann Bourgeois, l’une des tête d’affiche de la Biennale qui a notamment travaillé sur la danse en réalité virtuelle, ce qui est un concept très étonnant quand même ! Introduire de la VR dans le spectacle vivant, c’est assez osé. Et puis il y a bien sûr Rachid Ouramdane qui nous raconte les secrets de fabrication de sa dernière pièce « Franchir la nuit », sur les mineurs étrangers isolés. Une pièce qu’il a construite comme un documentaire, en s’immergeant avec ces jeunes pendant un an pour réussir à bien les comprendre.

Rachid Ouramdane interviewé par Virginie Plaut
Rachid Ouramdane interviewé par Virginie Plaut

Nous avons également fait la connaissance de quelques uns des 4.500 amateurs qui ont dansé pendant le Grand Défilé. Et de jeunes danseuses du Conservatoire supérieur de Lyon – des futures grandes – qui ont eu la chance de participer à cette Biennale. Et évidemment, Dominique Hervieu, qui est la directrice artistique de la Biennale, nous a servi de guide. Voilà… c’est très varié !

La danse comme la musique classique ont la réputation d’être élitistes. A quel public s’adresse votre émission ?

Élitiste ? Je ne sais pas … Aujourd’hui, on a l’impression que l’idée même de culture est élitiste tellement ça fait peur à beaucoup de chaines ! En réalité, la culture, c’est très large. Il y en a pour tout le monde. Et la danse en particulier. C’est universel ! On danse tous, plus ou moins bien… mais on est tous capables de le faire ! Et sans être un passionné hyper cultivé, on peut être touché, ému, épaté par une pièce. Nous, on a fait vraiment le choix de faire une émission grand public. Déjà parce que la Biennale est un événement populaire : il y a eu 250.000 personnes dans les rues lors du Défilé le 16 septembre ! Imaginez ! c’est un vrai engouement ! Ensuite parce que, justement, on a l’ambition de faire découvrir la danse à ceux qui n’iraient peut être pas naturellement. C’était un vrai choix éditorial. On a opté évidemment pour des artistes très accessibles. Et pour ceux qui le sont peut être un peu moins, l’idée est d’expliquer leur démarche pour que les pièces soient ensuite plus évidentes. J’ai envoyé des amis complètement néophytes voir la pièce de Jérôme Bel et ils ont adoré ! Je pense vraiment qu’il suffit de quelques sous-titres pour rendre la danse vraiment accessible à tous. Et c’est justement le but d’« A l’affiche »

Depuis BFMTV (2008-2012), on ne vous avait pas revu devant la caméra. Est-ce le sujet de la danse qui vous a fait franchir le pas ?

Oui j’étais vraiment passée à la réalisation, au terrain par choix. J’avais besoin de changer, de voir autre chose qu’un studio télé. C’est quand même le terrain qui est la base de notre métier. Et puis La Belle Télé (Olivier Drouot, Bénédicte Buffière et Sébastien Follin) et France 3 m’ont proposé ce projet.
Il se trouve que je suis vraiment passionnée de danse. Je suis 10 à 15h de cours par semaine. Je suis vraiment acharnée ! Olivier Drouot (qui est lui aussi un grand connaisseur) le savait. Alors quand France 3 a eu l’idée de cette émission, il a pensé à moi. Et, c’est du terrain aussi, on est vraiment en immersion dans un grand événement, au contact des gens.

Est-ce une émission ponctuelle où allez vous collaborer pour d’autres projets avec France 3 Rhône-Alpes ?

Déjà, on va essayer de faire en sorte de faire une belle émission, qui plaise et fasse découvrir ce milieu fascinant qu’est la danse ! Là c’est une spéciale mais si tout se passe bien, nous avons déjà d’autres idées…

D’autres projets à venir ?

Je travaille régulièrement aussi pour l’émission « Invitation au Voyage » sur Arte. C’est un vrai plaisir. J’étais en Indonésie pour eux cet été. Cela devrait bientôt être en diffusion.

Retrouvez Virginie Plaut mercredi 26 septembre à 23h35 sur France 3 Rhône-Alpes.
Fiche technique : Réalisateur :  Youcef Khemane / Images Youcef Khemane et Amaury Agier-Aurel / Son : Nicolas Kelbert / Montage : Marion Dejean, Vincent Tardif, Camille Guyot / Régisseur : Pierre Adam / Production : Bénédicte Buffière, La Belle Télé

Merci Virginie !

par Damien D.