Céline Pitelet : « La seule certitude que j’ai au réveil, c’est celle de passer une journée au cœur de l’actualité »

Céline Pitelet

A la présentation de la chronique « Par’Innov» sur BFM Paris depuis fin novembre, Céline Pitelet est un des visages bien connu des téléspectateurs de BFMTV, puisqu’elle évolue sur la chaine info continue depuis 2010. Si on la retrouve actuellement aux JT du « Non-stop week-end » de 14h à 18h, après être passée par les tranches infos des matinales, c’est en radio que la journaliste à fait ses premières armes. Rencontre

Céline, quelle a été votre formation ? Et votre parcours jusqu’à présent ?

Je me suis formée hors des écoles de journalisme. J’ai un bac + 5 en communication & audiovisuel, et j’ai également étudié les langues étrangères et le théâtre. Au début des années 2000, j’ai eu le coup de foudre pour la radio. J’ai commencé par faire des chroniques et animer des émissions culturelles sur des antennes locales. Puis j’ai intégré des rédactions nationales. J’ai appris mon métier sur le terrain, en tant que reporter. Après 5 ans en radio, j’ai intégré BFM TV en 2010 où j’ai lancé, avec mes binômes, 2 nouvelles tranches d’informations : la « matinale Week-end », puis la « pré-matinale Semaine ». Depuis 2015, je co-présente le « Non Stop week-end », de 14h à 18h les samedis et dimanches, avec Igor Sahiri.

Pourquoi avoir choisi le journalisme ?

J’aurais pu être psychanalyste, archéologue, pompier ou comédienne (rires). C’est l’amour de l’écriture, la passion de l’information, et la curiosité du monde qui m’ont menée au journalisme. J’aime observer, ressentir, interroger, me documenter, comprendre, puis partager avec les autres. J’aime me réveiller le matin sans savoir à quoi va ressembler ma journée de travail, sur quels sujets je vais travailler, comment va évoluer le monde en l’espace de quelques heures. La seule certitude que j’ai au réveil, c’est celle de passer une journée au cœur de l’actualité.

Vous avez commencé votre carrière en radio, d’abord sur FranceBleu, ensuite RTL, puis RMC en 2005. Qu’est ce qui vous a attiré vers ce média en particulier ?

Ce que je trouve fascinant avec la radio, c’est que l’on dispose uniquement des mots et de la voix pour « donner à voir » à ceux qui nous écoutent. Il y a un vrai travail d’écriture à réaliser pour choisir les termes justes, précis, concrets, métaphoriques parfois, qui vont permettre aux auditeurs de se figurer les choses, qui vont les aider à mettre en images, dans leur esprit, l’histoire que raconte le journaliste radio.

En 2008, vous arrivez sur BFMTV. Comment s’est passée cette transition vers la télévision ?

J’ai été directement jetée dans le grand bain ! À l’automne 2008, j’étais en reportage en Auvergne pour la radio RMC et je couvrais la disparition d’un enfant. Quand la mère du garçon a été placée en garde à vue, BFM TV m’a appelée en me disant : « On loue une caméra et tu nous fais les duplex devant le Palais de Justice ». A 18h, après la conférence de presse du procureur, je faisais mon premier direct dans le journal de Thomas Sotto. Quelques mois plus tard, BFM TV m’a proposé de faire des remplacements d’été, en présentation. Après 5 années passées en radio, j’étais prête à me lancer dans une nouvelle aventure.

Depuis 2011, les téléspectateurs vous ont retrouvé en matinale, et même en pré-matinale entre 2013 et 2015. Avec des prises d’antennes à 4h30, ces expériences ont du être épuisantes non ? Qu’en retirez-vous ?

Pour prendre l’antenne à 4h30, nous arrivions à la Rédac entre minuit et demie et 1h du matin. Je vivais et travaillais la nuit et je dormais le jour. A 6h du matin, en sortant de l’antenne, je rêvais d’une raclette ou d’un cheese burger (rires). C’est effectivement fatigant car c’est une vie à contre courant du rythme biologique, mais la présentation en matinale offre aussi un formidable espace de liberté. Les journalistes matinaliers doivent transmettre l’essentiel de l’information, mais aussi créer une ambiance chaleureuse pour accompagner les téléspectateurs qui se réveillent. La pré-matinale offrait par exemple de la place pour une chronique « coup de cœur », une parenthèse pendant laquelle nous quittions l’actualité « chaude », et parfois dramatique, pour apporter du sourire, parler d’initiatives positives et innovantes.

Cette saison, comme la précédente, on vous retrouve à une tranche infos aux horaires plus conventionnels : les « Non-stop week-end » 14h-18h ; et depuis quelques semaines sur BFM Paris avec la chronique « Par’Innov ». De quoi est-il question dans cette chronique ?

Pour « Par’innov », je déniche les applis et les sites mobiles qui facilitent la vie des parisiens et des franciliens : comment faire garder ses enfants gratuitement ? Comment faire son shopping sans quitter son appart ? Comment trouver facilement une place de parking en plein Paris ? Ce sont des services innovants, lancés par des start-up, qui rendent notre quotidien plus doux. En tant que journaliste, je suis particulièrement attentive au fait de ne pas parler uniquement des problèmes et des drames. J’ai aussi à cœur de braquer les projecteurs sur les solutions, sur ce qui fonctionne, sur les gens qui se bougent pour faire évoluer le monde. Ma chronique « Par’innov » est donc à découvrir tous les mercredis à 6h20, 7h20 et 8h20 sur BFM Paris.

C’est passionnant de découvrir que l’on peut se servir de son intuition comme d’une boussole, c’est un super guide !

Vous vous êtes aussi spécialisée sur des sujets « Bien-être » et quand on vous Googleïse, on découvre « yoga », « hypnose »… Le développement personnel et tous ces aspects semblent tenir une grande place dans votre vie… Expliquez nous ?

Très jeune, je me suis passionnée pour tout ce qui a tendance à nous échapper, notamment les rêves, ou encore la façon dont notre corps s’exprime via des manifestations psychosomatiques… Nous vivons dans une société ultra rationnelle qui porte peu d’attention au langage du corps, ou aux messages de notre inconscient, pourtant relié à nos désirs profonds. J’ai effectivement testé le yoga et l’hypnose ericksonienne. Aujourd’hui, je m’intéresse surtout aux synchronicités, et à l’intuition : comment peut-elle nous aider à faire les bons choix dans notre vie ? C’est passionnant de découvrir que l’on peut se servir de son intuition comme d’une boussole, c’est un super guide !

L’année se termine, quels ont été pour vous les 3 faits qui vous ont le plus marquée ?

Les attentats m’ont particulièrement marquée, parce qu’ils ont malheureusement rythmé cette année professionnelle et changé notre rapport au monde. Je fais partie d’une génération qui a grandi en se pensant à l’abri de la guerre dans son propre pays. Mais je pense aussi aux syriens et aux populations du monde entier confrontées aux conflits meurtriers et aux attentats.

Cette année 2016 a aussi été marquée par de profonds changements dans le paysage politique, avec notamment l’accession de Donald Trump à la Maison Blanche, et cette course à l’Élysée qui nous réserve bien des surprises et que nous continuerons à vous faire vivre sur BFM TV.

Enfin, durant l’Euro de foot et les JO de Rio, nos sportifs nous ont fait vibrer et rêver.. C’est la véritable bouffée d’oxygène et de joie de cette année 2016.

Merci à vous, et de très belles fêtes de fin d’année à tous !

Retrouvez Céline Pitelet chaque week-end de 14h à 18h sur BFMTV , et dans « Par’innov » sur BFM Paris.

Merci beaucoup Céline !

 

par Damien D.