Le Festival Traduire l’Europe, avec William Irigoyen

William Irigoyen, journaliste sur Arte et blogueur littéraire (Le poing et la plume) participe à l’organisation du Festival de littérature Traduire l’Europe qui se déroule à Strasbourg du 4 au 12 mars. Conférences, lectures, tables-rondes, expos, films… Traduire l’Europe propose un programme riche pour un large public. Dans le coup de feu de la préparation, William nous a fait un petit tour d’horizon de cette manifestation.

William pouvez-vous nous présenter le Festival Traduire l’Europe et quelles y sont vos responsabilités ?

Je m’occupe de la programmation de la première partie qui s’intitule « Le Jardin des langues ». Principe : donner carte blanche à un grand nom de la littérature européenne pour qu’il invite d’autres écrivains européens avec lesquels il se sent une parenté littéraire.

Cette année, c’est Herta Müller, Prix Nobel de Littérature 2009, qui nous fait l’amitié de venir. Elle a invité deux auteurs de langue française, George-Arthur Goldschmidt et Jean Daive. Seront également présents une romancière polonaise, Hanna Krall, et un romancier hongrois, György Dragomán. Il y aura aussi (et j’insiste sur aussi) les traducteurs des œuvres étrangères. Ainsi, Herta Müller viendra avec une de ses traductrices, Nicole Bary, qui est en même temps son éditrice. C’est elle qui l’a fait connaître en France. Il y aura aussi la traductrice français de Hanna Krall, Margot Carlier et une traductrice ayant participé à la traduction du livre de Dragomán, Suzanne Boizard. Nous souhaitons que cette manifestation littéraire rende hommage au travail de tous ceux qui font passer une langue dans une autre. Après tout, c’est leur écrit que nous lisons en premier ! Tous ensemble, nous allons essayer de donner des clefs de compréhension au public.

Quand on a les bonnes clefs on découvre des mondes littéraires merveilleux.

Comment et pourquoi avez-vous décidé de vous engager pour ce festival ? Quelle en a été la genèse ?

La Communauté Urbaine de Strasbourg m’a mandaté pour travailler sur cette première partie du festival. Je suis parti de l’idée de Strasbourg, ville frontalière. J’ai cherché comment rendre compte de cet aspect. L’idée m’est très vite venue de réunir autour d’une table des gens qui vont dépasser les notions de frontières géographique, linguistique, générationnelle aussi. Il s’agit de montrer que ce qui rapproche est finalement bien plus important que ce qui, a priori, divise, de donner chair à la notion, très germanique, de Weltliteratur.

Qu’importe, après tout, si l’on ne connaît pas ces auteurs (c’était mon cas il y a cinq mois avec Hanna Krall, György Dragomán ou encore Jean Daive). Il suffit de venir et de se laisser bercer. On va essayer de vulgariser ce qui pourrait paraître abscons. Quand on a les bonnes clefs on découvre des mondes littéraires merveilleux.

Merci William et bon festival !

 

par Damien D.

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