Rallye Aïcha des Gazelles – La journaliste Kareen Guiock se mue en aventurière du désert.

Kareen Guiock et Juliette Fiévet - crédit photos : © VW utilitaire
Kareen Guiock et Juliette Fiévet – crédit photos : © VW utilitaire

Kareen Guiock, journaliste sur M6, va participer pour la première fois au Rallye Aïcha des Gazelles. Le 17 mars, elle s’élancera à l’assaut des dunes du désert marocain avec sa coéquipière Juliette Fiévet lors de ce rallye 100% féminin. Par delà les appréhensions, c’est non sans excitation que Kareen s’apprête à s’embarquer dans cette belle aventure.
Nous avons recueilli ses impressions à quelques jours du départ.

Kareen, on vous retrouve au départ du Rallye Aicha des Gazelles. Si l’on peut imaginer qu’avec Turbo, c’est un passage obligé, pouvez-vous nous livrer les raisons de votre engagement ?

C’est un rallye que j’ai couvert trois ou quatre fois en tant que journaliste. Je me disais que jamais je ne le ferais ! Lorsqu’on couvre un rallye ou une épreuve, on témoigne des difficultés sans vraiment les mesurer parce qu’on ne les vit pas. Quand des nanas passent des dunes ou des murs de pierres, on ne se pose pas de questions. On ne se dit pas « Elles sont complétement folles ! Qu’est-ce qu’elles font ! ». Cela peut nous paraître normal.
Je ne suis pas fan de sensations fortes. Je n’avais pas eu l’impression de devoir m’imposer un challenge pour me dépasser. J’ai le sentiment que mon travail et ma vie quotidienne sont faits de challenges. C’est déjà bien suffisant pour mes nerfs ! (rires). Mais je serais passée à coté de quelque chose en ne saisissant pas ma chance. J’ai donc accepté sans vraiment m’en rendre compte, je crois (rires). Le stage de préparation nous a donné un avant-goût. Quand vous vous retrouvez à votre tour derrière le volant, vous vous dites « Mais ouh là là, c’est très dur ! Ce n’est pas ce à quoi je m’attendais ! » Bon, je suis un peu caricaturale… Je ne m’attendais pas à ce que ce soit aussi fort en émotions et aussi éprouvant, finalement. Et là, il ne s’agit que du stage de formation !

Pourtant, avec tout ce qu’on a appris pendant ce stage, ma coéquipière et moi-même, habitées par l’esprit de la gagne, on a eu envie de prendre tout de suite le départ du rallye. C’était une vraie belle surprise de ressentir de truc indéfinissable.
Ça nous a confirmé que ce serait une belle aventure. Lorsque je couvrais cette épreuve, les nanas disaient « Je ne regrette pas de l’avoir fait », « J’ai appris énormément », « C’est un rallye initiatique ». Je pense revenir moi aussi avec ce genre d’impressions.

Vous allez donc partager cette expérience avec Juliette Fiévet. Comment envisagez vous cette aventure en duo ?

Juliette Fiévet est une de mes meilleures amies. On ne peut vivre ce genre d’expérience qu’avec quelqu’un qu’on connait bien. Je ne suis pas certaine d’être un animal sociable sur 15 jours de fatigue, de pression, de tension, loin de chez moi et de mes repères. Nous sommes très contentes de faire ce rallye ensemble parce nous allons vivre des choses très fortes. Juliette et moi avons une confiance quasi absolue l’une en l’autre. Nous n’avons aucun doute sur la solidité de notre duo. Réussirons-nous à nous retrouver ? Allons-nous rester raisonnable et ne pas nous lancer des défis plus grands que nous ? C’est la véritable inconnue pour nous qui sommes totalement novices.
Lors du stage de formation, nous nous sommes découvertes une grande complémentarité sur le terrain. A Juliette les dunes, qui moi me terrifient – le sable ce n’est pas du tout mon élément -. A moi, tout ce qui est reg, collines et murs de pierres ! Je m’y éclate !
Nous sommes très excitées et avons très envie d’y être. Je ne dirai pas que nous jouerons la gagne, à moins d’avoir la chance du débutant, puisque nous n’avons aucune illusion sur notre niveau, mais nous ne ménagerons pas nos efforts. Nous avons conscience que c’est une vraie chance, une expérience unique dans une vie. Il faut qu’on savoure !

Participer à un rallye, ça ne s’improvise pas. Avez-vous justement suivi une préparation physique et mentale ?

C’est vraiment une fois arrivée sur place qu’on a réalisé de quoi il s’agissait. Le rallye des Gazelles n’est pas une épreuve de vitesse, c’est un rallye d’orientation. Il devient physique à cause des conditions climatiques et des conditions de la course : sable, chaleur, casque… Mais c’est vraiment le mental qui compte le plus. Il faut beaucoup de patience et composer avec la fatigue – on est réveillée tous les jours à 4h du matin-. Et quand on se retrouve dans le désert avec une carte et une boussole, sans GPS, il ne faut pas paniquer pour trouver les balises et rejoindre le bivouac !
Tracer son propre chemin, choisir sa route, aller là où on a décidé d’aller etc, c’est un sentiment de liberté. Tout un symbole ! Ce qui est aussi intéressant dans ce rallye, c’est aussi de mettre en œuvre des stratégies de courses. Prendre des risques en passant par les dunes ou les murs de pierres pour jouer la gagne. Contourner les obstacles et faire plus de kilomètres. Cela fait du rallye des Gazelles, une compétition plus complexe que beaucoup de gens le pensent.

Concourir dans un rallye 100% féminin a-t il une signification particulière pour vous ?

Dans le domaine des sports mécaniques, le Rallye des Gazelles est la seule compétition qui démontre que les femmes y ont toute leur place. Jusque là ils n’ont jamais été adaptés pour elles. En général en sports automobiles, il y a deux manières très différentes entre hommes et femmes de percevoir la compétition. Les hommes sont plus dans la vitesse alors que les femmes se situent plus dans la stratégie, la réflexion, la patience et l’obstination. Ce rallye permet aux femmes de développer leurs aptitudes tout en y prenant plaisir. .

« Les Gazelles ne sont pas des bimbos qui partent dans le désert. On y va pour le rallye, pas pour faire un défilé de mode. »

Toujours très classe à l’antenne sur M6 ou dans les jolis bolides de Turbo, quel look nous réservez-vous au volant de votre 4×4 au milieu des dunes ?

C’est une excellente question. Mais la réponse est qu’il n’y a là pas de place pour la sophistication. Mes cheveux vont morfler, c’est sûr. Adieu les super shampooings et masques hydratants (rires). Adieu les longs bains chauds pour se détendre. Je serai comme toutes femmes confrontées au désert et à des conditions sanitaires limitées. Ces questions d’hygiènes sont ce que j’appréhende le plus. Certes, il y a des douches mobiles, mais lors des épreuves-marathon, il n’ y a pas de bivouac, et donc pas moyen de se laver. Et ça, je ne connais pas. (rires) Je ne sais pas ce que c’est de ne pas se laver matin et soir ! Se sentir bien dans sa peau, c’est aussi se sentir propre. Dormir les pieds remplis de sable me terrifie déjà, et je ne sais pas non plus comment je vais pouvoir survivre pendant 15 jours sans mon téléphone. Rien de bien grave, dans le fond. Ce ne sont jamais que de petits problèmes de riches… Revenir à l’essentiel, même dans un contexte de rallye, ce sera aussi une leçon.

Qu’espèrez-vous retirer de cette aventure ?

Je ne me fixe pas d’objectif particulier. Je veux tout simplement apprendre, m’étonner et faire des choses que je n’imaginais pas faire, Je ne sais pas vraiment ce que je cherche mais j’espère le trouver (rires).
Dans le concept du Rallye des Gazelles, les équipages courent pour des associations, auxquelles sont versés de l’argent et des lots. Juliette et moi courons pour Sports à vie. Cette association me tient particulièrement à cœur. Ils m’ont fait l’honneur de me proposer d’être leur marraine. Participer au rallye est une occase formidable de la représenter. Sport à vie prône l’éducation par le sport avec une approche intéressante. Elle sélectionne des jeunes qui viennent de tous les départements de France et d’Outre-Mer. Elle les suit tout au long de l’année scolaire en veillant à leurs bons résultats. Puis elle les emmène sur toutes les manifestations sportives internationales (coupe du monde de foot, championnats du monde d’athlétisme…). Ces jeunes doivent apprendre la langue du pays d’accueil. Sur place, ils réalisent des petits reportages, servent de guides, alimentent des sites internet. Il y a la motivation due au voyage, en même temps, ils s’ouvrent ainsi à une autre culture. Pour les JO de Londres 2012, 200 jeunes vont être envoyés là-bas. C’est extrêmement ambitieux.

J’espère passer un super moment avec ma coéquipière et toutes les gazelles qui comme moi vont se lancer dans cette grande galère du désert.

Suivez Kareen Guiock et Juliette Fiévet sur leur page Facebook, et prochainement dans Turbo.

Un grand merci Kareen et bonne course !

Propos recueillis par Damien D., interview rédigée en collaboration avec Nathalie L.

crédit photos : © VW utilitaire

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