Margaux Manière : « Les Points Bourse, une réelle opportunité : un vrai travail d’improvisation, de pédagogie et beaucoup d’antenne »

Margaux Manière est une jeune journaliste, qui a pour terrain de jeu favori l’économie, sur les ondes de BFMTV et BFM radio . Sur ces deux médias, elle intervient à la carte, puisqu’elle y est « joker éco » . On peut ainsi la découvrir aux JT éco, aux Points Bourses… En plateau, au micro, en desk, interview ou sur le terrain, Margaux Manière a bien des cartes en mains. Et à partir de mi-avril, c’est aux Points Bourses qu’elle va officier et cette fois pour plusieurs mois en remplacement de Gaëtane Meslin. Margaux Manière revient avec nous sur son parcours, de ses débuts en presse écrite au Parisien, à son passage sur Public Sénat. Et crise oblige, elle ne nous fait pas l’économie de quelques mots sur le sujet. Rencontre.

Margaux, retracez nous donc votre parcours et votre formation s’il vous plait.

Après un BAC ES, j’ai effectué un Deug Eco-Gestion à la Sorbonne, puis une M.S.G. (maîtrise de sciences de gestion). Pendant cette période, j’ai réalisé des stages, au Point, à i>TELE, au Parisien. Je suis devenue pigiste au Parisien et j’ai obtenu un CDD pour un remplacement congé maternité. Cette expérience au Parisien m’a permis d’intégrer le monde du travail comme je le désirais. J’ai beaucoup appris au sein de cette rédaction avec l’aide notamment de Jean-Marc Plantade (ndlr : rédacteur en chef du service Economie). Je lui dois beaucoup.

Au cours de ce CDD, j’ai écrit de nombreux papiers dont des « Fait du jour » (ndlr : articles de Une), et notamment un article sur les conséquences économiques de la coupe du monde de foot en 2006. Certains chiffres ont été repris dans des revues de presse comme par exemple, la baisse des ventes chez McDonald’s. A la suite de cet article, Public Sénat m’a appelé pour participer à l’émission de Pierre Sled , « Bouge la France « . A l’issue de ce direct, Pierre m’a dit que Public Sénat recrutait de jeunes journalistes. Me trouvant télégénique, il m’a recommandé de tenter ma chance! J’espérais rester au Parisien, mais il n’y avait pas de postes disponibles à la fin de mon CDD. J’ai donc saisi cette opportunité. Jean-Pierre Elkabbach m’a alors proposée un CDD pour renforcer la rédaction pendant la présidentielle (ndlr : on entrait dans la campagne électorale de la présidentielle de 2007). J’ai été heureuse d’être engagée dans l’audiovisuel sans avoir fait d’école de journalisme et d’antenne auparavant. Au cours de ces 10 mois, j’ai pu combiner reportages terrain et présentation sur cette chaîne politique. L’occasion de développer mon champ de compétences.

A la fin de mon CDD à Public Sénat, j’ai appelé BFMTV, déjà en plein essor. Par ailleurs, mon profil « éco » et ma double casquette présentatrice-reporter me semblaient correspondre aux attentes de BFMTV. J’ai ainsi rejoint le desk de BFMTV. Puis assez rapidement j’ai pu effectuer des remplacements aux JT éco, puis quelques JT. Plus tard la Bourse, BFM radio, des reportages à BFMTV et BFM radio… D’abord pigiste, j’ai ensuite obtenu un CDD puis un CDI.

Qu’est-ce qui vous a poussé à devenir journaliste ?

J’ai d’abord envisagé d’être psychiatre. Finalement je me suis orientée vers des études généralistes pour ne pas me fermer de portes. Très jeune, j’ai effectué des stages dans des secteurs très différents. Marketing chez Nestlé, communication, puis au journal « le Point » au service Economie. J’avais alors 19 ans. Je me suis rendue compte que c’était le métier que je voulais faire. J’ai alors terminé ma MSG qui m’a permise de m’apporter de vraies compétences économiques. Par ailleurs, il y avait très peu de journalistes spécialisés en Economie. Encore une occasion à saisir ! L’éco faisant l’actu en ce moment, je ne regrette pas ce choix ! Après la M.S.G., je pensais faire une école de journalisme. Mais j’ai été engagée en CDD au Parisien. Une réelle opportunité. Et puis j’avais envie de travailler le plus vite possible.

Si l’on vous retrouve sur BFM actuellement, votre première expérience télé c’était avec Public Sénat, en tant que présentatrice et reporter. Vous y avez notamment suivi la campagne électorale de l’élection présidentielle 2007. Quels souvenirs gardez-vous de cette expérience journalistique ?

Une excellente expérience ! J’ai eu l’occasion de suivre les meetings de Ségolène Royal à Charléty, de Nicolas Sarkozy à Bercy mais aussi Frédéric Nihous, le candidat Chasse, Pêche, Nature et Traditions !
Cela m’a permise d’élargir ma palette et de faire de l’antenne. D’ailleurs, le travail sur Public Sénat correspondait bien à mes aspirations : allier le travail sur le terrain et en studio. J’alternais les semaines de présentation de JT (le 18h avec Michel Grossiord , le 22h avec Pierre Sled) et celles en reportage

S’il vous en était offert la possibilité, aimeriez-vous faire de même pour la campagne 2012 ?

Oui ! Pourquoi pas mais avec une tonalité plus économique ! .

Cela n’a-t il pas fait naître quelque envie, un jour qui sait, de vous lancer en politique ou de devenir journaliste politique à part entière ?

Entamer une carrière en politique ? Pas du tout ! (rires) Journaliste politique, oui sans problème si l’opportunité se présente !

Depuis septembre 2007, c’est sur les ondes de BFM TV et BFM Radio que l’on vous retrouve. Vous y tenez un rôle de « joker éco » , et on vous a même vu une fois ou deux aux JT d’infos génés. Margaux vous êtes un peu l’Arthuro Brachetti de BFM (célèbre transformiste). Quel est votre secret pour jongler de la sorte, assez aisément, entre la radio et la télé, le plateau et le terrain ?

(rires) Ce n’est pas évident de s’installer dans ces différents postes mais cela reste tout de même enrichissant de pouvoir changer de rôles. Il faut à la fois respecter le poste des personnes que l’on remplace (pas question de chambouler tout un JT ou une chronique pour un remplacement de courte durée) et mettre sa touche personnelle.

« Avec ce remplacement de longue durée, je vais pouvoir apporter ma patte unpeu plus que d’habitude »

Justement vous allez vous fixer pendant quelques mois, pour un remplacement, poste pour poste, de Gaétane Meslin …

Le remplacement devrait commencer dès la mi-avril jusqu’en janvier prochain, avant cela, je fais un remplacement à la radio. Remplacer Gaétane aux Points Bourse est une réelle opportunité : un vrai travail d’improvisation, de pédagogie et beaucoup d’antenne (toutes les 30 minutes) ! Et justement avec ce remplacement de longue durée, je vais pouvoir apporter ma patte un peu plus que d’habitude.

Comment êtes-vous venue à la radio ?

J’avais travaillé en presse écrite, en télévision, mais pas encore à la radio. Un média plus souple que la télévision et laissant une plus grande part d’improvisation. J’ai donc fait part de mon envie de travailler sur BFM radio et quelques mois plus tard, après quelques tests, je faisais des remplacements ! .

Cette polyvalence dont vous faites preuve fait partie de la stratégie du groupe NextradioTV ?

Oui complètement. Au départ, j’étais l’une des seules à travailler à la fois à BFM radio et à BFM TV. D’autres s’y sont mis depuis. Cette polyvalence va certainement devenir, dans les prochaines années, une qualité essentielle dans les médias. Sur ce point, le groupe Nextradio a pris une longueur d’avance ! Et ça marche, les audiences sont là.

Parmi les divers postes que vous avez occupé, lesquels ont votre préférence et pourquoi ?

J’aime bien le JT éco du soir que présente habituellement Julian Bugier . C’est un vrai petit journal, avec des reportages, des interviews… Une hiérarchie. J’aime bien aussi les Points Bourse qui exigent à la fois pédagogie et improvisation.

Le Cac 40 ayant fait les montagnes russes, ne faut-il avoir pas avoir l’estomac bien accroché pour commenter la bourse ?

(rires) Oui, il faut avoir l’estomac bien accroché ! Il faut faire attention aux chiffres et aux infos que j’annonce, spécialement dans le contexte actuel. Il faut être factuel, mais j’essaie d’être optimiste à chaque fois dans mes interventions.

En parlant de bourse, boursicotez-vous Margaux ?

Pas du tout ! Jeune, ma mère m’a achetée des actions… mais je n’ai jamais vraiment suivi leur évolution ! J’ai hésité un moment pensant pouvoir profiter de la baisse de valeur des actions de certaines sociétés. Je m’y mettrais peut-être bientôt… mais je reste très prudente.

 « Les banquiers de Lehman Brothers qui partaient avec leur carton sous le bras, c’est historique ! »

L’économie parlons-en, crise des subprimes qui s’est muée en véritable crise financière en septembre 2008 et crise économique maintenant. Avez-vous été surprise par l’apparition d’une telle crise, et son ampleur ?

Oui, j’ai été surprise comme la plupart des gens. Très peu de personnes avaient anticipé l’ampleur de cette crise. Aujourd’hui encore, les économistes et les spécialistes de la finance restent très prudents…! Une chose est sûre. Cette crise est loin d’être terminée, l’année sera difficile… En 2010 on y verra peut être plus clair. Une image m’a marquée : les banquiers de Lehman Brothers qui partaient avec leur carton sous le bras… C’est historique !

Dans une précédente interview, Nicolas Doze , que vous remplaciez durant la semaine du 23 au 27 février, déclarait : « L’économie c’est très sexy ». Partagez-vous ce point de vue ?

(rires) Oui, Nicolas a raison, et je dirais même qu’elle l’est de plus en plus! L’économie doit être accessible à tout le monde et c’est ce que l’on fait sur BFM TV. Pour la rendre sexy, il faut s’adapter au public en étant le plus pédagogue possible. Au Parisien, j’ai appris à simplifier des sujets parfois compliqués : j’étais responsable des questions santé : expliquer la réforme de l’assurance maladie exige justement ce travail de pédagogie. Et puis tout est lié à l’économie dans la vie, parce qu’elle a des répercussions politiques, sociales… Avec la crise on le voit d’autant plus : l’économie est au cœur de tout !

Passons à des thèmes plus généraux… Margaux, qu’est-ce que vous aimez dans votre métier, et aimez moins ?

Ce que j’aime : l’info, le travail d’équipe. Si je ne le fais pas actuellement, j’aime être sur le terrain, rencontrer les gens et voir ce qui se passe. Tout ce qui touche à l’info, sa recherche, la trouver, sortir des scoops, réaliser des enquêtes…

Ce que j’aime moins : Justement ne pas être plus souvent sur le terrain !

Que regardez-vous à la tv ?

Comme dans la vie en général, je suis très hétéroclite, je regarde un peu de tout : des trucs légers (La Nouvelle Star…), les émissions politiques, les chaînes étrangères, sans oublier les matchs de rugby. Et bien sûr les infos !

Quel émission ou journal aimeriez-vous présenter ? Candidate pour le 20h de M6 en septembre ?

Toute opportunité est bonne à prendre ! J’aimerais aussi un jour animer une émission sur le modèle de « C dans l’air »

Quelles sont vos passions ?

Je n’ai pas une passion en particulier, je m’intéresse à beaucoup de choses : le cinéma, les expos, le sport… les voyages aussi. J’ai eu la chance de voyager étant très jeune, ça me manque ! J’adorerais voyager plus mais compte tenu de l’enchaînement de CDD, je n’ai pas eu vraiment le temps !

Quelles orientations de carrière envisagez-vous ?

Dans cinq ou dix ans, j’aimerais être reconnue en tant que reporter éco-social, politique. Ou présenter une émission… Je n’hésiterai pas à saisir ma chance !

Oublions la crise, et terminons par une note « festive ». Margaux, vous avez l’habitude de changer de costume, en cette période de Carnaval, quel déguisement choisiriez-vous ?

(rires) L’idée qui me vient à l’esprit est, je ne sais pas pourquoi… sorcière ! (Rires) Sorcière-magicienne, pour jeter des sorts positifs sur la bourse !

 

Merci beaucoup Margaux d’avoir joué le jeu de cette interview de belle manière !
par Damien D.

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