Aïda Touihri : « Un magazine de reportages pour parler de culture, ça marche ! »

Aïda Touihri - crédit photo : Charlotte Schousboe / FTV;
Aïda Touihri – crédit photo : Charlotte Schousboe / FTV;

Après une semaine cannoise, Aïda Touihri revient sur ce 67e Festival de Cannes et le tournage du numéro spécial de « Grand Public » sur place. Et si la saison de Grand Public touche à sa fin, elle n’est pour autant pas terminée pour la journaliste. En effet, elle va animer la fête de la musique avec Patrick Sébastien, et présentera la soirée d’ouverture du festival d’Avignon sur France 2. Cinéma, musique, théâtre, télévision et radio, vraiment tout sourit à Aïda Touihri !

Le jury du Festival de Cannes a rendu son verdict. La Palme d’or est revenue à Winter Sleep (Sommeil d’hiver en VF) de Nuri Bilge Ceylan. Quelles impressions vous laissent les résultats ?

C’est un résultat qui en a surpris plus d’un, Xavier Dolan étant le nom qui revenait le plus souvent chez mes confrères… Au final, le jeune réalisateur canadien a reçu le prix du jury, ex-æquo avec Jean-Luc Godard, comme si on n’avait pas voulu faire de choix en fait. Celui de la palme d’or est en revanche plus osé. J’espère que les spectateurs feront l’effort de découvrir ce film de plus de trois heures et quart lors de sa sortie en salles, en plein mois d’août …

Vous étiez à Cannes pour tourner un numéro spécial de Grand Public de la saison. Comment cela s’est déroulé ?

Pour cette émission spéciale Cannes, nous avons quitté notre lieu de tournage traditionnel (NDLR : le bistrot gourmand « les petites gouttes », au cœur de l’éco-quartier Pajol à Paris) pour aller au cœur de l’événement, à Cannes. Nous avons donc choisi trois lieux emblématiques du festival : en bas des marches du palais, au milieu de la foule ; puis sur la fameuse plage du Majestic Barrière, et enfin à bord du Club Med 2 affrété par la Villa Schweppes pendant le festival. A chaque endroit correspondait une ambiance différente qui reflétait en quelque sorte ce grand tourbillon cannois…

Ce n’est pas votre première couverture du festival de Cannes. Que représente pour vous cette parenthèse cannoise professionnellement parlant ?

C’est LE grand rendez-vous des professionnels du cinéma, français et international. France Télévisions étant le premier partenaire du cinéma en France, il était à la fois logique et essentiel pour un magazine de reportages culturels comme Grand Public de proposer une émission spéciale pendant le festival. C’est aussi l’occasion de rencontrer comédiens, réalisateurs et producteurs avec qui nous travaillerons dans les mois qui viennent.

Soirées de gala, rencontres avec des stars… A quoi ressemble la vie d’une journaliste sur place ?

En général, on perd toute notion de temps, et surtout de temps de travail à Cannes. Vous pouvez être en train de diner avec Eva Longoria et vous retrouver à caler avec elle votre prochaine interview. Les soirées de gala, la montée des marches, c’est évidemment la partie la plus glamour, mais le travail ne s’arrête pas là. Nos équipes ont été mobilisées jour et nuit pour proposer, à chaud, les reportages sur Ryan Gosling ou encore le dernier Téchiné autour de l’affaire Agnès Le Roux… Pour ma part, j’ai eu la chance de rencontrer Sophia Loren, juste avant de rentrer à Paris pour monter l’entretien avec Gaspard Ulliel, le nouveau Saint-Laurent.

Cette spéciale Cannes clôt la saison 2 de Grand Public. Entre nouvel horaire et tournages en extérieur, quel bilan dressez-vous de cette saison ?

Ce n’est pas tout à fait un « au revoir » puisque nous diffuserons le 28 juin prochain une émission « best of » de cette saison 2. La première saison a été celle de la nouveauté : un magazine de reportages pour parler de culture, ça marche ! Preuve en est cette saison 2 qui malgré une assez longue interruption dans la programmation – pour cause de Jeux Olympiques et Tournoi des VI Nations – nous a permis d’être régulièrement à 7% de parts d’audience avec plus d’un million de téléspectateurs par semaine en moyenne. Un score inespéré lorsque nous avons repris la case.

Chaque semaine vous avez reçu des invités du monde culturel. Quelle a été la rencontre qui vous a le plus marquée ?

Il y a quelques jours j’ai revisionné tous les entretiens que nous avons réalisé cette saison pour en extraire un « best of ». Et je dois dire que j’ai eu beaucoup de mal à choisir ! Robert Redford, Tom Hanks, Florent Pagny, m’ont beaucoup marqué par leur simplicité. Tout l’inverse de certains autres qui vont jusqu’à exiger tel type d’éclairage ou de cadrage pour l’interview. Sans parler du coiffeur de la star qui vient parfois donner son avis… Hugh Jackman, lui, est venu en t-shirt. Yannick Noah en baskets. Je n’ai pas vu le temps passer avec Patrick Bruel qui a été d’une sincérité déconcertante quelques heures à peine avant de prendre la route pour un concert. Etienne Daho, Charlotte Gainsbourg m’ont touché par leur confiance pendant l’entretien. Je n’oublie pas André Dussollier, dont je pourrais écouter le son de la voix des heures durant. Ou Katherine Pancol avec qui j’ai partagé mon amour de la littérature du 19è . Il n’y a pas à dire, je suis comblée.

Vous revenez à la rentrée pour une saison 3 de Grand Public ?

Oui ! C’est un bonheur de voir cette émission durer, grandir, évoluer… il y aura des changements la saison prochaine, nous y travaillons déjà. Je vous en dirai plus dans les semaines qui viennent, promis !!

« Une deuxième fête de la musique avec Patrick, ça ne se refuse pas ! »

La saison de Grand Public s’achève, mais on vous retrouve pour la fête de la musique à Montpellier….toujours avec Patrick Sébastien ?

Une deuxième fête de la musique avec Patrick, ça ne se refuse pas ! La première édition avait connu un succès incroyable, plus de 4 millions et demie de téléspectateurs étaient au rendez-vous. Contrairement à ce que j’ai pu lire après l’émission, il n’y a eu aucun malaise entre Patrick et moi, ni avant ni pendant ni après l’émission. Patrick est un showman, et dans ce genre d’exercice c’est une qualité. J’essaie de mon côté d’apporter une touche plus journalistique, c’est comme ça que notre duo se complète je crois 🙂

Cette année vous avez signé votre retour en radio sur France Bleu. Que nous préparez-vous de ce côté là ?

Pour ce qui est de la radio, nous avons créé un vrai rendez-vous sur France Bleu le samedi après-midi, à 13h15. « On est bien à la maison » devrait être rediffusée cet été. Cette émission d’entretiens intimistes me permet d’explorer un spectre encore plus large que Grand Public, avec de belles rencontres telles que Pierre-Emmanuel Taittinger, Axel Kahn ou encore Chantal Thomass.

Cela vous fait déjà pas mal d’activités, mais avez-vous d’autres projets ?

Oui ! J’aurais le plaisir de présenter la soirée d’ouverture du festival d’Avignon en direct, sur France 2. Je vous donne rendez-vous le 4 juillet à partir de 22h avec « Le Prince de Hombourg », une pièce qui n’a jamais été montée depuis 1951 avec Jean Vilar et Gérard Philipe…

Un grand merci Aïda !

par Damien D. & Nathalie L.

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